Application des procédés membranaires au milieu marin/aquaculture
(avec Clémence Cordier)

Cette thématique de recherche vise à développer, à optimiser et à étendre l’utilisation des procédés membranaires pour le traitement des flux en lien avec des installations aquacoles mais aussi sur d’autres applications (concentration/isolation) liées à des domaines spécifiques (algoculture) dans un objectif de gain en performance, impact environnemental et/ou en montée en échelle.
Le secteur aquacole, notamment conchylicole, est un secteur économique fort mais qui fait face à des problématiques de dégradations de qualité des eaux littorales/eaux de surface (micropolluants organiques, polluants émergents, agents pathogènes etc), un durcissement des réglementation ou encore des difficultés de passage à grande échelle. En parallèle, les opportunités d’intégration des procédés membranaires sont nombreuses sur la palette d’activités liées au milieu marin que ce soit pour du traitement des eaux ou effluents pour du rejet en milieu naturel ou réutilisation, ou des sujets de concentration/isolation de composés d’intérêt. 

Les avantages de ces procédés (qualité d’eau produite, robustesse, facilité de scale-up), sont nombreux pour justifier le potentiel d’expansion des membranes sur ce domaine et il en va de même des verrous scientifiques. 
En effet, pour chaque application le choix du procédé, du pré traitement/post traitement et des conditions de filtration sont à déterminer en prenant en compte une matrice parfois complexe et toujours colmatante (suspensions algales, effluents) ou une eau de mer qui présente une qualité variable. Ainsi, la caractérisation du colmatage est un point clé en termes de composition et résistance pour le contrôler ou adapter les nettoyages. Conjointement, une approche pluridisciplinaire est essentielle pour évaluer les performances du procédé déployé :
- Identifier et utiliser des méthodes et outils analytiques adaptés pour caractériser les flux obtenus et quantifier les composés d’intérêt en prenant en compte la complexité des matrices étudiées ;
- Mettre en place des méthodes de validation et caractérisation de la qualité d’eau avec des tests in vivo/in vitro, en comparaison avec des procédés utilisés communément déployés (notamment filtration, désinfection UV ou chloration) ;
- Caractériser et suivre des modèles biologiques d’intérêt.

Enfin, le lien avec le monde industriel est au cœur de la majorité des études avec une projection à grande échelle et de nombreuses collaborations.