La réduction de la quantité de déchets qui peuvent être solides, liquides ou gazeux peut s'envisager par des actions à visée curative ou par l'intégration dans les procédés de systèmes à visée préventive. Dès lors, le champ d'action est extrêmement vaste et les procédés membranaires ont toute leur place aussi bien pour la dépollution des effluents liquides ou gazeux que pour l'intégration dans des procédés innovants. Concernant les actions curatives, les procédés membranaires se placent clairement dans une stratégie de valorisation de matière, de concentration d'effluents et de recyclage des effluents afin de retarder le moment où la valorisation énergétique des effluents sera la seule issue.
D'une manière générale, nous travaillons à la diffusion des procédés membranaires industriels à visée curative au travers de progrès sur trois points essentiels:
- Envisager des couplages de procédés curatifs afin d'utiliser les procédés membranaires et les procédés couplés dans des conditions optimales,
- Optimiser la consommation énergétique,
- Améliorer la durée de vie des membranes afin de limiter les déchets et coûts induits.
Les procédés membranaires sont assez largement utilisés dans le traitement des eaux usées. Pour des applications moins répandues comme le traitement d'effluents industriels spécifiques, ils permettent la séparation de substances nocives pour l'environnement ou la santé et donc le respect des normes de rejets. Cependant, les procédés membranaires ne s'appliquent pas qu'aux déchets aqueux. Ils constituent avant tout un moyen de séparation qui permet valoriser certains produits, notamment des COV ou des traces de solvant, en phase aqueuse ou organique. Ils peuvent donc être envisagés dans l’épuration ou la concentration d'effluents très spécifiques ou radioactifs.