Elisabeth Badens
professeur des universités, spécialiste du domaine des procédés et fluides supercritiques, répond à quelques questions du journaliste Hervé Vaudoit pour la revue "Marcelle Media". Elle décrit la technologie des fluides supercritiques comme une branche majeure de la « 4e révolution industrielle ». Elle dé-diabolise le dioxyde de carbone, qui dans sa forme supercritique peut se substituer à de très nombreux procédés industriels utilisant des solvants toxiques, de gros volumes d’eau et beaucoup d’énergie.
« Quand on l’utilise sous certaines conditions de pression et de température, ile CO2 n’est plus tout à fait un gaz et pas tout à fait un liquide, explique Elisabeth Badens. Mais le plus intéressant, c’est que dans cet état supercritique, il a les qualités des deux. « Il est dense comme un liquide et aussi diffusable et pénétrant qu’un gaz, » souligne-t-elle.
Ci-joint Aymeric Fabien, doctorant M2P2 sous la direction d'Elisabeth Badens, travaille sur le fractionnement supercritique de boissons alcoolisées et de mélanges lipidiques riches en vitamine E. Ces travaux ont des débouchés dans l'industrie des boissons et des nutraceutiques.