Comprendre et prévenir les feux de végétation
L’amélioration des politiques de prévention et de réduction du risque incendie en milieu naturel et dans les zones périurbaines nécessite une compréhension approfondie des facteurs qui vont contribuer à l’ignition d’un premier foyer puis à sa propagation sous la forme d’un front de flamme. La dynamique d’un incendie et son impact sur un environnement donné dépendent de différents paramètres, tels que la structure de la strate combustible (herbe, arbustes, arbres), les facteurs de stress auxquels est soumise la végétation (teneur en eau, humidité relative et température de l’air ambiant, vent, pente du terrain), la nature exacte de l’espace impacté (savane, maquis, forêt, zone péri-urbaine). On sait déjà que la puissance maximale atteinte par certains feux dépasse très largement les limites d’efficacité des moyens de lutte les plus puissants (hélicoptères, bombardiers à eau). C’est pour cette raison que les services de lutte, un peu partout dans le monde, ont mis en place depuis de nombreuses années une stratégie basée sur l’attaque précoce des feux naissants. L’efficacité de cette approche semble à présent atteindre ses limites, elle commence même à produire des effets négatifs. En effet, l’élimination systématique des feux de faible intensité a pour première conséquence de favoriser l’accumulation de biomasse au sol et par ce biais d’aggraver un facteur de risque important.
Dominique Morvan. Comprendre et prévenir les feux de végétation. Université Grenoble Alpes. Encyclopédie de l’Environnement, , 2018. ⟨hal-01678486⟩
Date de publication: 01-01-2018